France: Les manifestations contre la guerre à Gaza gagnent les lycées?

Le journaliste de la chaîne "France 24" a fait part, au cours de l'émission "Sbeh Ennes" de ce lundi 6 mai 2024,  des inquiétudes des autorités françaises quant à la propagation des manifestations de soutien à Gaza, qui ont débuté il y a deux semaines, des universités vers les lycées.

Ces préoccupations font suite à l'appel de l'Union syndicale des lycées à des mouvements de protestation, aujourd'hui et demain, avec la possibilité d'autres manifestations, la semaine prochaine, selon les déclarations de Mjaied.

"On prévoit que ces mouvements auront lieu dans des régions telles que Paris et ses banlieues, ainsi qu'à Rennes, Besançon, Lyon et Tours, après que de nombreuses universités françaises ont déjà connu des manifestations de soutien à Gaza à Paris et dans d'autres villes, telles que Grenoble, Strasbourg et Lille", a encore déclaré le journaliste.

Mjaied a ajouté que l'Union syndicale des lycées vise à susciter des mouvements à l'échelle internationale pour réclamer la fin de la guerre à Gaza, qui a déjà fait plus de 34 000 martyrs.

Les manifestants dans les universités appellent au boycott des entreprises et des institutions israéliennes, directement impliquées ou indirectement complices de la guerre à Gaza.

Mjaied a déclaré que ces manifestations ont suscité une controverse dans les milieux politiques, certains accusant "La France insoumise", dirigé par Jean-Luc Mélenchon, ďêtrem l'origine de ces manifestations.

Ces protestations ont peut-être été renforcées par l'interdiction d'entrée en France du chirurgien britannique d'origine palestinienne, Ghassan Abu Sitta, par les autorités de l'aéroport Charles de Gaulle à Paris. Il était prévu qu'il prononce un discours au Sénat français.

Abu Sitta, doyen de l'Université de Glasgow en Écosse, a déclaré, dans un tweet sur la plateforme X, que les autorités françaises l'avaient informé qu'une interdiction d'un an avait été imposée par l'Allemagne sur son entrée dans les pays de l'Union européenne.

Tawfik Mjaied a, par ailleurs, estimé que ces mouvements de protestation révèlent une profonde division entre deux générations : une montante qui s'informe,  principalement via les réseaux sociaux et une autre plus âgée qui est davantage liée aux médias classiques.